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« Bernadette » de Léa Domenach. Critique cinéma-dvd

  • DVD : 7 février 2024
  • 4 octobre 2023 en salle
  • 1h 32min / Comédie dramatique, comédie
  • Avec Catherine Deneuve, Denis Podalydès, Michel Vuillermoz, Sara Giraudeau ( * )

Synopsis : Quand elle arrive à l’Elysée, Bernadette Chirac s’attend à obtenir enfin la place qu’elle mérite, elle qui a toujours œuvré dans l’ombre de son mari pour qu’il devienne président. Mise de côté car jugée trop ringarde, Bernadette décide alors de prendre sa revanche en devenant une figure médiatique incontournable.

Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article

Je ne sais pas si ce film peut atteindre toutes les couches de la société . Qu’il soit intergénérationnel , j’en doute . Il n’en demeure pas moins un excellent support à l’Histoire de notre pays dans sa période chiraquienne, quand l’homme était l’homme, et la femme dans l’ombre de l’homme.

Dans un décor élyséen immuable, le pouvoir de son propriétaire d’alors, Jacques Chirac frise la démesure ( Michel Vuillermoz ne le trahit pas ) . Une personnalité à l’égo incontrôlable, que Bernadette son épouse tente de tempérer par son amour sans faille.

Elle lui est plus que dévouée, toujours à ses côtés, le plus souvent derrière, totalement mise à l’écart d’un système qui l’a nommée  «  première dame » et lui accorde la dernière place. Bernadette s’oublie dans cette vieille France qu’elle affectionne et porte sur ses épaules.

Le sondage du personnel élyséen ( 900 âmes quand même … ) est sans appel. Elle est jugée froide, distante, ringarde. Claude sa fille cadette ( Sara Giraudeau, exemplaire )  conseillère en communication du papa, décide alors de la remettre sur les rails  de cette fin de siècle.

Elle lui adjoint un « directeur de cabinet » Bernard Niquet ( Bruno Podalydès, excellent ) chargé de la relooker. L’attitude, le sourire, le contact avec la population  ( elle est élue en Corrèze )  rien n’échappe à la stratégie de reconquête qui commence à affoler … le pouvoir.

Karl Largerfeld ( Olivier Breitman ) la découvre à la TV. Il s’empresse de lui rendre visite …

Devant ses prises de paroles, l’empressement de la foule, et les réactions internationales, le président s’emballe . Déjà si prenant, si drôle et percutant le film prend alors  toute sa raison d’être dans cette charge politico-féministe qui aligne tous les faux-culs et renégats, traitres et profiteurs.

Sans crier au loup, Léa Domenach fait joliment le ménage dans les salons élyséens où Bernadette est devenue Mme Chirac.

Femme de pouvoir, d’influences, et talentueuse, que l’on respecte désormais. Dans le miroir élyséen, cette image se reflète un brin, étrangement sur celui de l’interprétation que Catherine Deneuve exécute avec maestria.

Séance photos pour la première dame de France, mais le président s’invite …

On imagine quelques accointances, quelques similitudes. Faire semblant et devenir réel. Esquiver, ressembler, s’affirmer. Un accord iconique assez amusant que la comédienne assume avec grandeur.

(*) Et ne pas oublier : Laurent Stocker ( Nicolas Sarkozy ) , François Vincentelli ( Dominique de Villepin )   Maud Wyler (Laurence Chirac) Lionel Abelanski  ( le chauffeur de Chirac Yvon Molinier, irrésistible personnage )

DVD : 7 février 2024 4 octobre 2023 en salle 1h 32min / Comédie dramatique, comédie Avec Catherine Deneuve, Denis Podalydès, Michel Vuillermoz, Sara Giraudeau ( * ) Synopsis : Quand elle arrive à l’Elysée, Bernadette Chirac s’attend à obtenir enfin la place qu’elle mérite, elle qui a toujours œuvré dans l’ombre de son mari pour qu’il devienne président. Mise de côté car jugée trop ringarde, Bernadette décide alors de prendre sa revanche en devenant une figure médiatique incontournable. Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article Je ne sais pas si ce film peut atteindre toutes…
Le film

C’est un film de genres pluriel qui se trame sur une comédie bien sympathique pour relever les travers tragiques de nos politiciens. Un faux biopic sur Bernadette Chirac, qui de l’ombre à la lumière retrace toute une période élyséenne où les renégats et les faux -semblants hantaient les salons en quête d’un peu de pouvoir, sinon de prestige. Bernadette n’a alors pas droit de paroles, de paraître, d’exister. Sur les conseils d’un homme proposé par sa fille Claude, elle va retrousser les manches, et prendre son destin en main. Ce qui pourrait être une charge à la hussarde bétonnée par un scénario facile devient derrière la caméra de Léa Domenach l’ illustration pertinente d’un patriarcat ordinaire, consensuel où politique et gaudriole contredisent toute vérité première. On parle bien de la «  première dame » de France de l’époque chiraquienne que la réalisatrice a eu l’intelligence de confier à Catherine Deneuve. Une ressemblance iconique assez amusante que la comédienne assume avec grandeur.

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