- Dvd: 2 février 2021
- Cinéma : 08 juillet 2020
- Réalisateur : Yaron Shani
- Acteurs : Eran Naim, Stav Almagor, Stav Patay
- Durée : 108 minutes
- Langue : Hébreu
- Sous-titres : Français
- Studio : ARTE ÉDITIONS
Ce film fait partie de « la trilogie de l’amour » selon Yaron Shani avec « Chained » et « Stripped », dans un même coffret.
L’histoire : Infirmière dévouée à Tel-Aviv, Avigail mène une existence effacée entre sa fille adolescente et son mari Rashi. Le jour où ce dernier est ébranlé dans sa vie professionnelle, la fragilité de son couple lui apparaît brutalement. Elle réalise n’être plus vraiment maitresse de ses choix de vie.
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Cette fois, c’est elle, quasiment sans lui. Du policier, on perçoit une silhouette, une voix parfois, pas très agréable qui somme son épouse de lui répondre coûte que coûte. Où est-elle, que fait elle, avec qui ? Des cheveux courts désormais, pourquoi, comment ?
L’écho de « Chained » résonne plus clairement dans le portrait de cette infirmière totalement investie dans son métier, quand dehors ses repères basculent peu à peu.
Une fille en colère permanente, un mari aimant mais de plus en plus acariâtre, les problèmes d’une grossesse.
Avigail trouve la tangente dans le regard des autres, le soutien qu’elle-même apporte à ses patients et qui le lui renvoient de manière inattendue. Yaël, la fille d’un vieux monsieur hospitalisé entend ainsi sa détresse.
Tendresse et réconfort, la perspective d’une autre vie, une thérapie où l’amour et la nature pourraient réconcilier Avigail avec son corps et son bien-être. Idyllique peut-être, mais cette porte de salut, les deux femmes la franchissent ensemble dans un bonheur fragile.
La sœur de Yaël ne supporte pas cette nouvelle fréquentation, sujet de prises de bec parfois très violentes. Là où une famille tente de se construire, mais une autre source de conflit pour Avigail …
Yaron Shani aborde ainsi de nombreux thèmes, qui de la préparation à l’accouchement compromis au problème pédopornographique, de l’état de santé d’une population vieillissante à l’amour au féminin, vise cette fois tout un pays en quête d’une identité. Le réalisateur multiplie les points de vue, et rend beaucoup moins académique une mise en scène enfin portée par les événements. « Beloved » est un joli titre.
Le film
Je ne sais pas si entre "Chained" et "Beloved" le diptyque a un ordre préférentiel. Mais le fait de l’avoir vu dans la configuration proposée dans le coffret me parait conforter la construction mentale et cinématographique d’un réalisateur à la recherche des fondements mêmes de la raison humaine. Il parle d’amour , dit-il c’est-à-dire de toutes les préoccupations existentielles qui peuplent notre quotidien, que l’on soit flic, infirmière, comme ses héros ou bien simple individu lambda dans leur environnement. Pour « Beloved », c’est elle sans lui et le propos très clinique au départ prend ensuite une folle humanité dans la recherche que fait Avigail pour sortir de son état quasi végétatif. Yaël est peut-être l’une des solutions, adepte d’une thérapie où l’amour et la nature fusionnent au féminin. L’un des nombreux sujets abordés en parallèle ( situation sanitaire, pédopornographie, vieillesse… ) dans une mise en scène beaucoup moins académique que dans « Chained ». Et contrairement à ce dernier « Beloved » est un très joli titre.
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