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« Bécassine » de et avec Bruno Podalydès. Critique cinéma

Synopsis: Bécassine naît dans une modeste ferme bretonne, un jour où des bécasses survolent le village. Devenue adulte, sa naïveté d’enfant reste intacte. Elle rêve de rejoindre Paris mais sa rencontre avec Loulotte, petit bébé adopté par la marquise de Grand-Air va bouleverser sa vie. Elle en devient la nourrice et une grande complicité s’installe entre elles.

La fiche du film

Le film : "Bécassine!"
De : Bruno Podalydès
Avec : Emeline Bayart, Karin Viard
Sortie le : 20/06/2018
Distribution : UGC Distribution
Durée : 102 Minutes
Genre : Comédie
Type : Long-métrage
le film

La ligue des bretons farouchement indépendants peut ranger sa révolte. La Bécassine de cinéma n’est pas une insulte à leur combat. Elle n’est d’ailleurs pas grand-chose au regard d’une histoire sans grand intérêt.

Marquise ou paysans, affabulateur ou femme de service, le commun des mortels se morfond dans cette aventure de légende qui prêtait autrefois aux bretonnes l’envie réel de s’exiler. Les hommes n’étaient pas mieux lotis dans un pays abandonné par le pouvoir central. Pas de travail entre l’Arvor et l’Armor, transhumance vers la capitale.

Notre brave héroïne rêve donc elle aussi de Tour Eiffel quand chemin faisant elle croise inopinément la route de la marquise de Grand-Air qui l’embauche illico après avoir renvoyé Marie Quillouch ( Vimalla Pons ) dont le tort était de gifler sans ménagement le poupon de la marquise, du prénom de Loulotte.

Bécassine est à l’envers, douce et prévenante dans ce monde qui hésite entre l’insouciant et le grave. D’où cette tendre folie que d’aucun étiquette en poésie pour quelques ballons lumineux dans une nuit de rêve. Ca fait cliché, ça l’est et Bruno Podalydès s’en défend en reprenant au vol Mary Poppins et Charlot empêtré dans des artifices rongés comme des pétards mouillés.

La scène aurait pu être drôle, elle n’est qu’hommage très furtif à un cinéma de la nostalgie. En attendant, cette Bécassine n’a pas grand-chose à dire ( Emeline Bayart fait ce qu’elle peut ) et pas grand-chose à boutiquer. Alors elle invente des choses inimaginables ( une machine à biberon automatique… )  pendant que sa patronne s’intéresse bigrement au marionnettiste de passage.

Maya Compagnie joue Loulotte, mais elle s’en remettra

Karin Viard est au taquet , Denis Podalydès, l’homme de confiance qui se meurt d’amour…   tout aussi convenable et le reste de la troupe ( Michel Vuillermoz, Josiane Balasko, Isabelle Candelier… ) sans effusion particulière, mais agréable à suivre. C’est bien le moins qu’il nous reste dans cette composition bucolique calibrée comme un livre d’images. Que Mme Bécassine n’aurait pas dû quitter….

La ligue des bretons farouchement indépendants peut ranger sa révolte. La Bécassine de cinéma n’est pas une insulte à leur combat. Elle n’est d’ailleurs pas grand-chose au regard d’une histoire sans grand intérêt. Marquise ou paysans, affabulateur ou femme de service, le commun des mortels se morfond dans cette aventure de légende qui prêtait autrefois aux bretonnes l’envie réel de s’exiler. Les hommes n’étaient pas mieux lotis dans un pays abandonné par le pouvoir central. Pas de travail entre l’Arvor et l’Armor, transhumance vers la capitale. Notre brave héroïne rêve donc elle aussi de Tour Eiffel quand chemin faisant elle croise…
le film

Il n’y a pas beaucoup d’intérêt à remettre au goût du jour cette Bécassine si l’on en croit Bruno Podalydès qui se fend pourtant d’une mise en scène ad-hoc afin de convier toute sa petite et sympathique équipe de comédiens sur les chemins des légendes bretonnes. Mais la Bécassine d’aujourd’hui à d’autres occupations sociales et ménagères dans cette version cinématographique qui faite de remplissage et de fades séquences n’apporte rien au septième art. L’héroïne est devenue nounou d’une petite bourgeoise . Sa maman l'observe du coin de l’œil qui pendant ce temps aguiche un marionnettiste de passage. Plusieurs séquences du même tonneau défilent dans une composition bucolique calibrée comme un livre d’images. Que Mme Bécassine n’aurait pas dû quitter…

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