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Barbet Schroeder, Bukowski, Koko, Idi Amin… Critique dvd

Synopsis: Le coffret collector limité Blu-ray/DVD proposé par Carlotta Films dans le cadre de la rétrospective Barbet Schroeder au Centre Pompidou  renferme trois célèbres documentaires du cinéaste .

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Tricheurs"
De : Barbet Schroeder
Avec : Jacques Dutronc - Bulle Ogier - Leandro Vale - Roger Serbib - Steve Baës
Sortie le : 26 avril 2017
Distribution : Carlotta Films
Durée : 479 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 9
Les documentaires
  • Le plus exotique : « Koko » du nom de ce gorille de 7 ans que le zoo de San Francisco a confié pour un temps à Penny Patterson. L’étudiante en psychologie lui a appris le langage par gestes des sourds et muets.

Une expérience sidérante qui au quotidien nous révèle les capacités incroyables de la bête, mais aussi de sa maîtresse qui comprend aisément ses intentions quand le tout venant des spectateurs ne peut que saluer une performance à la fois scientifique et … humaine. Elle pose beaucoup de questions sur l’évolution et l’apprentissage d’un tel phénomène. A travers cette remise en cause de l’éducation traditionnelle, Patterson interroge inconsciemment les limites de ses connaissances et de son propre pouvoir.

  • Une introspection qui n’effleure pas un instant « Général Idi Amin Dada, autoportrait » dont le sujet dévoile dans les années soixante-dix un modèle incroyable d’imposture politique liée à une auto-suffisance qui cinquante ans plus tard effraie encore.

Le dictateur nous renvoie sur une autre planète où il découvre des facettes de sa personnalité qui entre humour et naïveté laisse échapper toute l’illumination qui anime ce personnage inquiétant. On lui doit la disparition de milliers de ces congénères, il adorait Hitler…

  • Il est alors plus logique de s’attarder sur un autre cas d’humanité, Charles Bukowski, dans une vingtaine de courts entretiens pour la télévision des années quatre-vingt. Sans réelle intervention scénographique ou découpage préétablie Barbet Schroeder saisit ses obsessions sur la vie, la mort, la littérature, les femmes ou bien encore l’alcool qui transpire quasiment dans chaque rencontre.

Ce sont ses «  Paradis perdus » qu’il évoque alors qu’on lui demande ce qu’il est possible de filmer dans le East Hollywood. Il n’y a plus rien dit-il « tous les bars sont fermés. Le vice, les macs noirs, la prostitution sont les fleurs de la terre, dans ces bars il y a beaucoup de bonheur, de terreur et d’horreur aussi. (…) Nettoyer la ville c’est la tuer, il n’y a plus rien à filmer tout est mort, mort, mort… ».

Une désillusion inscrite dans un passé qu’il retrouve en évoquant son père dans la maison familiale « la maison de l’horreur » dit-il « et la chambre de torture » où le jeune Bukowski était fouetté avec le cuir. « Mon père m’a appris à écrire, même quand j’ai mal aujourd’hui je ne m’apitoie pas, j’attends tranquillement sans me plaindre, c’est une bonne formation, mais je ne la souhaite à personne ».

Les mots terribles se succèdent tranquillement dans la bouche du vieil homme sage et fataliste. Et misogyne à fond la caisse dans une confrontation avec sa seconde compagne Linda qui lui demande « pourquoi laisses-tu les femmes te manœuvrer ? ».

« Je n’aime pas que l’on me bouscule » répond-il avant de déblatérer sur la mauvaise foi de sa compagne qu’il veut chasser.

Son regard est fermé, comme amusé par ce petit sourire qui se traîne dans une barbe indécise. Un étrange climat, presque de la complicité sauf quand il lui reproche de sortir tous les soirs. Elle n’est pas d’accord, il la traite de connasse. Tendrement. Ils ont l’air de s’aimer.

Dans ce même coffret  » La vierge des tueurs »  et « Tricheurs« 

Le plus exotique : « Koko » du nom de ce gorille de 7 ans que le zoo de San Francisco a confié pour un temps à Penny Patterson. L’étudiante en psychologie lui a appris le langage par gestes des sourds et muets. Une expérience sidérante qui au quotidien nous révèle les capacités incroyables de la bête, mais aussi de sa maîtresse qui comprend aisément ses intentions quand le tout venant des spectateurs ne peut que saluer une performance à la fois scientifique et … humaine. Elle pose beaucoup de questions sur l'évolution et l'apprentissage d'un tel phénomène. A travers cette remise en cause…
Les documentaires

Le Centre Pompidou dédie une rétrospective intégrale à Barbet Schroeder. Le coffret Carlotta l'accompagne avec notamment ces trois documentaires assez significatifs de l’œuvre du cinéaste . « Koko » est le portrait d’un singe qui sait parler aux hommes. Il est suivi par l’autoportrait d’Idi Amin Dada, qui cinquante ans après demeure une évocation terrifiante du pouvoir absolu à travers une dictature. Plus sympathique malgré ses contrastes et ses paradoxes, Charles Bukowski est filmé à travers une vingtaine d’entretiens réalisés à l’époque pour la télévision. Sans réelle intervention scénographique ou découpage préétablie Barbet Schroeder saisit ses obsessions sur la vie, la mort, la littérature, les femmes ou bien encore l’alcool qui transpire quasiment dans chaque rencontre.

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