Synopsis: Anna Halgrimsdottir vit à Reykjavik avec ses deux fils. Lassée du froid islandais, elle décide de vendre son commerce afin de pouvoir quitter l'île. Son commerce, la vente de marijuana, est plus que prospère, aussi veut-elle en obtenir un bon prix. Le "repreneur" auquel elle va céder son téléphone portable (objet magique qui contient les coordonnées de tous ses clients) lui demande 48h pour rassembler l'argent. Pendant ces 48 heures, Anna va se trouver entraînée dans tout un tas d'histoires.
La fiche du DVD / Blu-Ray
Le film
Ce dvd fait partie du coffret « Solveig Anspach, l’intégrale ».-
Dans la filmographie de la réalisatrice islandaise « Back soon » (2007) nous prépare à l’explosion du « déraisonnable-contrôlé » qui marquera définitivement son empreinte. Anna (son alter-ego, Didda Jonsdottir, de tous ses films ) fait le commerce de la marijuana. On ne dit pas dealer. Frigorifiée dans son Islande natale, elle veut quitter son île et revendre sa boutique.
Elle en demande un bon paquet, normal, son herbe, tout le monde se l’arrache. Les tractations pour obtenir le téléphone portable (et donc le nom des clients) vont bon train, quand la malheureuse se voit embarquée dans une série d’aventures auxquelles elle ne peut pas vraiment s’opposer.
Anna est une poétesse, grincheuse et fataliste. Elle roule les joints pour son député qui avant d’être député fumait déjà, alors où est le problème ? « Je les roule comme une ouvrière cubaines ses cigares » . Son frère lui demande de réduire sa consommation.
Une radiographie pour le jars qui semble avoir avalé quelque chose à laquelle notre poétesse est très attachée.
« Tu pues tellement l’herbe que quand on t’approche on est défoncé d’office », lui dit-il au fil de conversations qui ne manquent jamais d’à-propos. Anna n’y fait même pas trop attention comme elle ne se préoccupe pas de toutes ces rencontres inattendues et loufoques qui peuplent son quotidien.
Solveig Anspach s’amuse à les disséminer dans un paysage trop grand pour retenir une seule histoire (joli décor et neige à perte de vue). Ça part un peu dans tous les sens mais ce n’est pas déplaisant, avec des gens comme Anspach les aime, imprévisibles et sincères.
Ce qui nous procure des scènes amusantes, d’autres étranges et prenantes comme cette discussion sur la foi et la sérénité dans un camion où notre poétesse est coincée entre une irlandaise ( Joy Doyle ) rencontrée par hasard et le fils du directeur de la prison où se trouve l’ami de l’irlandaise.
Comme quoi la réalisatrice-scénariste (avec Jean-Luc Gaget) nous concocte bien une histoire à sa façon où l’herbe pousse comme par enchantement. Mais Jérôme le français (Julien Cottereau) n’est pas venu pour la fumette mais pour les vers de la dame. Un ahuri de plus au pays des fées et des gâteaux psychédéliques. Vous en reprendrez bien une part !
Le film
Le film indépendant dans toute sa splendeur, le ton, l’histoire et la liberté affichée dans la désinvolture avec des gens plus ou moins évaporés, mais tout à fait sympathiques, qu’ils viennent d’Irlande, de France et d’on ne sait trop où, mais là où pousse l’herbe qui les rend joyeux. Au milieu de tout ça, une maîtresse femme qui ne dirige aucune conscience, si ce n’est celle de sa boutique Marie-Jeanne qu’elle s’apprête à revendre pour quitter son île où il fait trop froid. Entre temps, les événements se sont chargés de lui alourdir son planning. Grincheuse, mais fataliste, notre poétesse va assumer avec l’entrain, la bonne humeur et l’optimiste qui poussent le film dans la bonne direction