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« Ave, César » de Joe et Ethan Coen. Critique cinéma-Bluray

Synopsis: Les dernières années de l'âge d'or d'Hollywood. Un directeur de studio doit résoudre toutes sortes de problèmes, au cours d'une journée particulièrement remplie.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Ave César ! [Blu-ray + Copie digitale]"
De : Joel Coen, Ethan Coen
Avec : Josh Brolin, George Clooney, Alden Ehrenreich, Ralph Fiennes, Jonah Hill
Sortie le : 28 juin 2016
Distribution : Universal Pictures
Durée : 106 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

C’est un café gourmand à la sauce Hollywood. On picore des scènes, des répliques, des pastiches, western et comédie musicale compris, et puis on oublie le goût. Une satire des studios ? Pas vraiment, quand on se souvient de ce qu’Altman en disait dans «  The Player » ou plus récemment Alejandro González avec « Birdman ».

David Cronengerg, Billy Wilder, Robert Aldrich  ont aussi épuisé un sujet que les frères Coen reprennent la bouche en cœur, pour s’amuser avec un savoir-faire bien éloigné des grandes œuvres de leur filmographie. Il est plaisant de suivre les péripéties de cette journée hollywoodienne au cours de laquelle une star est kidnappée. Mais de là à s’extasier sur un scénario que n’a pas écrit Barton Fink !…

Alors que plusieurs tournages sont en cours, le responsable des lieux tente de récupérer sa vedette qui devise maintenant tranquillement avec ses ravisseurs. Il est question de contester la manière dont le studio s’accapare les bénéfices du labeur des travailleurs.

Le discours est collectiviste : des auteurs, des scénaristes s’engagent à  récupérer le fruit de leurs cogitations. Ce sera leur rançon. « L’argent doit aller à la cause et non aux serviteurs de la cause » dit leur chef qui s’apprête à partir nuitamment pour Moscou, via un sous-marin. Vous voyez l’allusion …

Elle est plutôt drôle, mais ça ne va pas plus loin que le simple clin d’œil à un univers qui se regarde le nombril, même lorsqu’il se parodie. Les amateurs, amoureux du septième art, et autres cinéphiles s’amuseront ainsi à débusquer les hommages au cinéma de Gene Kelly ( grande séquence marine ), Ben Hur et George Sidney pour « Le bal des sirènes » que  Scarlett Johansson massacre à l’envie.

Le boss et sa secrétaire au coeur des studios. Atmosphère, atmosphère...
Le boss et sa secrétaire au cœur des studios. Atmosphère, atmosphère… Et une photographie que l’on doit à Roger Deakins

 

Josh Brolin, figure de proue de ce bel édifice la contemple avec la magnificence du chef d’œuvre accompli. Normal c’est le boss pour qui tout est beau, tout est bon. Le comédien est parfait en représentant zélé d’un capitalisme triomphant. Ce que n’est pas George Clooney dans la peau d’un imperator rejouant la crucifixion. On le veut amusant, il force son jeu. Un brin plus sérieux, il s’ennuie. Et moi aussi…

 LES SUPPLEMENTS

En règle générale, l’ensemble de ses chapitres porte assez sur la brosse à reluire, ce qui est une constante des films de cette importance. Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil… Les frères Coen n’ont pas besoin de ce genre de flatteries et les spectateurs non plus.

  • Au cœur d’Hollywood.Les comédiens évoquent la façon dont ils ont réagi quand ils ont été contactés.

«  Quand ils m’ont appelé, j’ai dit oui ». 

« Ce serait débile de refuser »

«  Pas besoin de lire, j’ai demandé où je devais me poser ».

  • Un cortège de stars.Chaque acteur explique un peu le film, surtout autour du « fixer » qu’interprète Josh Brolin. Là encore tout le monde est content.
  • Période glamour. Les années 40 et 50 à travers le film et ses séquences cultes, dont celle de la danse à la Gene Kelly, «  attrayante pour un acteur ». La costumière Mary Zophres dit tout le bonheur qu’elle a eu de travailler sur un tel film, et là on la comprend vraiment, on veut bien la croire.

Sur le volet western il est intéressant de découvrir le fameux arbre autour duquel Alden Ehrenreich effectue sa pirouette.

  • La magie d’une époque révolue. « En 64 ans Hollywood a bien changé » assure Scarlette Johanson, en se rappelant le bon temps des comédies musicales ou des films aquatiques.

C’est Channing Tatum je crois qui évoque le travail des claquettes et découvre que ce n’est pas de tout repos.

C’est un café gourmand à la sauce Hollywood. On picore des scènes, des répliques, des pastiches, western et comédie musicale compris, et puis on oublie le goût. Une satire des studios ? Pas vraiment, quand on se souvient de ce qu’Altman en disait dans «  The Player » ou plus récemment Alejandro González avec « Birdman ». David Cronengerg, Billy Wilder, Robert Aldrich  ont aussi épuisé un sujet que les frères Coen reprennent la bouche en cœur, pour s’amuser avec un savoir-faire bien éloigné des grandes œuvres de leur filmographie. Il est plaisant de suivre les péripéties de cette journée hollywoodienne au cours de…
Le film
Les bonus

C’est un genre que les frères Coen malmènent gentiment, celui de la parodie, qui dans  l’ironie ou la caricature jette un coup de projecteur amusé sur ce que fut le cinéma des années 50 à Hollywood. Aucune satire à la Wilder, mais une complaisance déroulée par un savoir-faire toujours aussi irréprochable. Certaines séquences vous tirent de l’ennui (les auteurs communistes m’amusent beaucoup) avec lequel George Clooney semble s’être accoutumé. Josh Brolin fait quasiment tout le reste, et il le fait bien. Mais je me demande encore pourquoi Barton Fink n’a pas écrit le scénario …

Avis bonus Beaucoup de brosse à reluire au milieu de quelques séquences originales

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