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« Avant la fin de l’été » de Maryam Goormaghtigh. Critique cinéma

Arash entouré de ses fidèles amis s'apprête à retourner en Iran. " Je n'ai pas tissé de liens affectifs, il n'y a aucun intérêt à s'intéresser à moi".

Synopsis: Après 5 ans d'études à Paris, Arash ne s'est pas fait à la vie française et a décidé de rentrer en Iran. Espérant le faire changer d'avis, ses deux amis l'entraînent dans un dernier voyage à travers la France.

La fiche du film

Le film : "Avant la fin de l'été"
De : Maryam Goormaghtigh
Avec : Arash, Hossein
Sortie le : 12/07/2017
Distribution : Shellac
Durée : 80 Minutes
Genre : Comédie
Type : Long-métrage
Le film

Road movie dans le sud de la France, à la fin de l’été, pour convaincre un ami de ne pas retourner en Iran. Ses collègues, également étudiants, la trentaine bien passée, ont fait le choix de l’implantation. L’un d’eux est d’ailleurs marié.

La question habilement posée par la jeune cinéaste Maryam Goormaghtigh interroge l’iranien d’aujourd’hui à travers un retour aussi hypothétique qu’emblématique. La réponse est assez consternante quand on suit notre trio bien sympathique mais pas vraiment concerné par le propos de la réalisatrice.

Un peu comme si on habillait un documentaire de Depardon.

Il est certain que la réalisatrice les promène dans des lieux peu enchanteurs en quête des paysages de là-bas, qui sait ? Ils en rêvent, mais reviennent toujours à cette nouvelle vie « où tu repars de zéro ». Un poste d’observation en quelque sorte de notre société où Depardon-Goormaghtigh traversent nos villages, les fêtes locales, les fêtes foraines, les campings, ses cartes postales et ses chercheurs de trésors.

C’est parfois drôle, léger, mais l’intérêt s’amenuise au fil des conversations sans fond. On évoque bien un peu la religion, on s’amuse « daller là-haut entre quatre mollahs » avant d’embarquer deux jeunes filles pour le plaisir de discuter. Nos costauds se chamaillent sur le moyen de les draguer et quand elles les plantent, ils n’y comprennent plus rien.

Il y a beaucoup d’amitié entre eux, mais ça ne suffit pas à construire un idéal, à poser une vision, voire même à susciter un réel débat autour de la liberté. Esquissé le temps d’une allusion à un accomplissement de service militaire, on n’y donne aucune suite. Le scénario n’est pas consistant, la direction d’acteurs tout à fait aléatoire. Sympathique, certes, mais encore…

Road movie dans le sud de la France, à la fin de l’été, pour convaincre un ami de ne pas retourner en Iran. Ses collègues, également étudiants, la trentaine bien passée, ont fait le choix de l’implantation. L’un d’eux est d’ailleurs marié. La question habilement posée par la jeune cinéaste Maryam Goormaghtigh interroge l'iranien d'aujourd’hui à travers un retour aussi hypothétique qu’emblématique. La réponse est assez consternante quand on suit notre trio bien sympathique mais pas vraiment concerné par le propos de la réalisatrice. Un peu comme si on habillait un documentaire de Depardon. Il est certain que la réalisatrice…
Le film

Pour convaincre l’un d’entre eux de rester en France, deux copains étudiants iraniens, la trentaine passée lui font visiter un coin de France. Qui pourrait ressembler au pays natal. C’est déjà peu probable en choisissant le Sud, mais le propos de la jeune cinéaste s’interroge autant sur l’identité iranienne que sur le regard que le trio porte sur notre société. Ça prend l’allure d’un documentaire à la Depardon, habillé par un scénario « feuille de cigarette » sur lequel les protagonistes bavardent plus ou moins consciemment. Le film n’est pas très long et aurait pu gagner encore en concision tant il tend vers pas grand-chose. Il y a bien ici et là quelques répliques pertinentes, deux ou trois allusions à la société iranienne sclérosée, mais le fond du problème est emporté par les vaguelettes que nos héros titillent du bout des doigts de pieds amusés.

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Un commentaire

  1. Bien d’accord avec toi. Je m’y suis ennuyé ferme !

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