Synopsis: Un immeuble dans une cité. Un ascenseur en panne. Trois rencontres. Six personnages. Sternkowtiz quittera-t-il son fauteuil pour trouver l'amour d'une infirmière de nuit ? Charly, l'ado délaissé, réussira-t-il à faire décrocher un rôle à Jeanne Meyer, actrice des années 80 ? Et qu'arrivera-t-il à John McKenzie, astronaute tombé du ciel et recueilli par Madame Hamida ?
La fiche du film
Le film
L’idée de l’ascenseur en panne est assez marrante. Le proprio du premier ne veut pas participer à la réparation en raison de sa position géographique . Samuel Benchetrit l’utilise à fond et elle fonctionne plutôt bien sous la houlette de Gustave Kervern tout à fait dans son rôle de patapouf qui laisse la vie venir à lui.
Jusqu’au jour où, le voici dans un fauteuil roulant, mais l’accès à l’ascenseur lui est interdit. Il n’a pas payé. Il magouille alors avec les horaires des autres locataires, histoire de passer inaperçu. J’imagine qu’il va se faire prendre et s’en prendre plein la tronche. Il se fait prendre mais pas comme je l’imaginais.
Pendant ce temps Valeria Bruni Tedeschi infirmière de nuit, un brin paumée, bien solitaire et dont il est tombé amoureux l’attend sur le pas de la porte. Mais ça ne va pas plus loin.
Quitte à faire drôle et décalé, autant mettre le paquet ! Ne pas la jouer décontracté avant de repartir tranquillos vers une histoire qui se retient de rire. Ou de foncer dans le tas et sur le palier au-dessus. Isabelle Huppert y emménage avec l’ado du moment (Jules Benchetrit) qui passe son temps à gober les mouches.
Il rencontre la belle, écarquille les yeux et lui fait apprendre son texte pour un casting éventuel, en la filmant. Bel instant d’émotion et de classe pour la comédienne qui joue très mal, se reprend et devient sublime. A part ça ?
La N.A.S. A a complètement foiré l’atterrissage de la capsule dans laquelle John McKenzie ( Michael Pitt) pionçait royalement. Une fois sur le toit de Mme Hamida, on lui demande de décrire ce qu’il voit afin de le localiser. Ca c’est drôle, mais c’est tout.
Les situations sont absurdes mais pas désespérées. Pas assez. Du coq à l’âne, des ébauches, des saynètes, j’ai vraiment l’impression de m’être fait avoir.
- Alors …
Je pense que l’on peut revoir des films comme « Réalité » de Quentin Dupieux, » Un pigeon perché sur une branche… » de Roy Anderson, » Attila Marcel » de Sylvain Chomet
Le film
Dans un film tourné en banlieue, Samuel Benchetrit imagine des vies qui s’entrecroisent au hasard d’un ascenseur en panne. Celui-ci réparé ne sert plus qu’à celui qui n’en voulait pas. Ca pourrait faire des étincelles mais la verve drolatique du réalisateur s’arrête au moment où le spectateur commence à rire. Quitte à faire marrant et décalé, autant mettre le paquet ! Ne pas la jouer décontracté avant de repartir tranquillos vers une histoire qui se retient de toute véritable absurdité. Deux ou trois saynètes retiennent l’attention, mais sautant du coq à l’âne, le cinéaste en oublie de raconter son histoire. Ou de mettre du liant entre les trois court-métrages programmés sur le scénario. Les comédiens sont plutôt pas mal. Isabelle Huppert dans un très beau numéro d’actrice en répétition, Gustave Kervern en ours délaissé. Mais ça ne fait pas un film.
Un commentaire
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