Une comédienne au sommet de sa gloire, sent peu à peu le déclin s’annoncer. Face à la montée de la jeune génération, saura-t-elle tenir sa place ? Annette Benning enfin dans un grand rôle.
La fiche du DVD
Le film
Vieille fille adorable dans «Open Range» Annette Bening irradie cette histoire de cow-boys pas comme les autres. Un second rôle en quelque sorte , dans la lignée de « American Beauty » ou « Valmont » de Milos Forman. Mais cette fois-ci la lady monte en première ligne.
Toujours belle et parfaite, la voici dans un rôle-titre, à la hauteur de son talent, qui ici redouble de force et d’intelligence. Elle joue le rôle d’une comédienne au sommet de sa gloire, et qui peu à peu sent le déclin s’annoncer. Face à la montée de la jeune génération, saura-t-elle tenir sa place ?
Le théâtre est la scène choisie pour confronter les styles et les époques, là où les acteurs se livrent sans retenue, et même jusqu’à l’excès. Julia a plusieurs atouts dans son sac, dont peut-être le plus précieux, les conseils post-mortem d’un vieux professeur Michael Gambon , en personnage tchekhovien, qui de temps en temps se rappelle au bon souvenir de la tragédie.
Si l’art indique toutes les conduites à suivre, l’amour bien évidemment se mêle de le contredire. Aimée platoniquement de son mari d’impresario (Jeremy Irons placide à souhait), le personnage d’Annette Bening trouve dans la jeunesse un répit à sa carrière déboussolée, avant que cette même jeunesse ne vienne cruellement lui rappeler que le théâtre n’est qu’une farce.
Julia retiendra la leçon et saura s’en servir. La vengeance est bien un plat qui se mange froid. Une scène d’une comédie légère et brillante, qu‘Istvan Szabo transcende d’étonnante manière.
Coutumier de l’engagement politique et humanitaire, le cinéaste hongrois s’est fondu dans les années 30 de l’Empire Britannique, en parfait gentleman. Sa caméra ne laisse rien paraître de ses sentiments, confiant aux interprètes tout le registre nécessaire pour mener à bien leur petit bout de chemin. Faussement distant, Szabo est pourtant bien au cœur de la mise en scène. Celle que l’histoire nous raconte et celle qu’il dirige avec infiniment de distinction. La beauté de Mlle Bening est contagieuse
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