- 05 Mars 2025 en salle
- 1h 59min
- Drame
- Avec Rose Aste, Marco Zucca, Daniele Monachella
L’histoire : Anna, belle et sauvage, gère une petite ferme agricole dans une partie préservée de la Sardaigne. La nuit, elle se livre à des danses sensuelles au pub du village et s’abandonne à des aventures éphémères. Jusqu’au jour où le développement d’un gigantesque complexe hôtelier s’installant sur ses terres l’oblige à se jeter dans la plus grande bataille de sa vie.
Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article
David contre Goliath. Le schéma classique du pot de terre contre le pot de fer est repris ici de manière systématique dans un combat bien évidemment inégal.
Anna est quasiment seule au milieu de cette nature sauvage de Sardaigne, où ses chèvres paissent à loisir sur de vastes étendues. Jusqu’au jour où sans prévenir, bulldozer et tractopelle cernent sa ferme et son élevage.
Un hôtel de luxe en perspective, les ennuis commencent. Anna se dit chez elle, ou plutôt sur la terre de son père , quand le cadastre n’indique aucun propriétaire. La commune l’a vendue à un promoteur qui pense régler le différend avec un peu d’argent.
Mais Anna est de la couleur du sol qui l’a vu naître, sombre, très sombre quand on lui tire dessus. Milanaise un temps, de retour au bercail, elle va ferrailler dur pour repousser l’intrus. Un avocat lui vient aide (Marco Zucca) de manière très professionnelle, avant de se ranger définitivement à ses côtés.
L’application du droit demeure aussi fondamentale à ses yeux que les sentiments qui envahissent son dossier . Anna demeure sceptique sur la suite à donner. Le chantier n’en finit pas d’avancer, la justice n’y voit aucun inconvénient.

Et les villageois non plus. Il y travaillent et entendent les discours des promoteurs sur les centaines d’emplois à venir. Son obstination à ne rien céder les rend nerveux . On l’insulte, on la boycotte sur le marché ( photo), on colporte des rumeurs sur son passé milanais, avant de s’en prendre à sa ferme.
Ce cycle infernal, le réalisateur Marco Amenta le reprend de façon assez démonstrative et prévisible, contrairement à l’interprétation du rôle-titre, Rose Aste . Pour la première fois au cinéma, farouche, déterminée, la jeune comédienne prend à témoin une affaire de droit administratif, ici classiquement répertoriée, pour l’incarner pleinement.
A travers le droit à la terre, et la préservation des ressources naturelles, c’est aussi sa propre identité que la bergère sarde revendique pleinement. Une femme libre et indépendante. Son vrai combat.
Le film
Dans cette reprise d’un David contre Goliath en Sardaigne , le réalisateur suit fidèlement une trame déjà bien éprouvée, en l’adaptant aux circonstances du moment : la construction d’un hôtel de luxe, dans une région quasi déserte. Peu d’habitations, encore moins de fermes, mais celle d’Anna qui élève des chèvres va poser problème. Non informée du projet, la jeune femme revendique son droit de propriété, que l’administration conteste. Fort de cet appui, le promoteur engage les travaux, avant de tenter une conciliation .Anna ne lâche rien. L’engrenage classique que le réalisateur reprend de façon assez démonstrative et prévisible, contrairement à l’interprétation du rôle-titre, Rose Aste . Pour la première fois au cinéma, farouche, déterminée, la jeune comédienne est souveraine .