L'histoire d'un album devenu mythique pour la première artiste féminine britannique à remporter 5 Grammy Awards
La fiche du DVD / Blu-Ray
Le documentaire
Le bonus
- « J’écris des chansons parce que je suis mal et que j’ai besoin de le poser sur papier, et de le chanter pour aller mieux ».
L’histoire de cet album devenu mythique se révèle à travers son processus créatif.
« Les gens pensent qu’elle n’est qu’une voix, mais non elle est la créatrice de cet album qu’elle a écrit à 95 %, toute seule à la guitare » raconte le producteur Mark Ronson, l’un des piliers de cette aventure aux côtés de Salaam Remi.
Les deux hommes vivent pleinement avec l’artiste dont l’exigence première est de retrouver le son Motown des années 50-60. Un challenge autant qu’un plaisir pour le couple de producteurs, qui, loin des rumeurs qui entourent cette période de sa vie, confie à Amy le meilleur d’eux-mêmes.
Les musiciens sont sur la même longueur d’onde : « c’était plus une conversation qu’une production, on avait débuté avec « Frank », et on la retrouvait avec -Back to Black- »
Ronson fait appel aux Dap-Kings (*) « ce qui a enrichi l’album, lui a donné une autre texture, une dynamique réelle » estime Darcus Beese le patron de Island Records pour qui le second producteur Salaam Remi « était la véritable référence d’Amy ».
Enorme complicité entre les deux artistes, entente parfaite, on dit qu’elle n’écoutait que lui et lui faisait entièrement confiance. « La douleur qu’elle ressentait a aidé beaucoup de gens à vivre » dit-il en reprenant certains titres de l’album que l’intéressée répète en studio ou sur scène.
« La plupart des chansons s’adressent à un ancien amant » poursuit Remi en citant pour l’exemple « Me. and Mr Jones », où elle ne fait que maudire un ex petit ami. « Un mec avec qui j’ai été par intermittence, pendant six-sept ans » confirme Amy Winehouse , qui n’évoquera jamais ici son mari pendant deux ans, le « fameux » Black …
« Quand je ne sais plus quoi faire, j’écris des chansons, c’est pour ça que ça a l’air torturé quand ça sort, il faut souffrir pour son art, moi j’ai souffert ».
Amy Winehouse travaille beaucoup ses textes et sa voix, surtout dans les séances préparatoires aux enregistrements comme on peut l’entendre ici sur « You know i’m no good » ou « Love is a losing game ».
Le témoignage de Tom Elmhirst, l’ingénieur du son est éloquent sur la manière dont il a travaillé. On entend dans un premier temps la voix sèche, sans artifice, et un peu de bidouille plus tard, le son qu’elle souhaitait.
En fond sonore, The Ronettes, pour confirmer l’époque. Ronnie Spector comprenait très bien dit-elle la démarche de l’artiste britannique au regard de sa propre expérience avec les choristes du groupe américain. On la voit en photo dans les années soixante, choucroute sur la tête et makeup identiques…
« Rehab », autre titre énigmatique est bien évidement au centre des conversations de ce documentaire qui présente des images inédites et des interviews techniques mais tellement révélatrices de la manière de mener vers les étoiles une star qui s’ignorait.
« La musique faisait partie de ce qu’elle était, dès l’enfance. Elle n’a jamais dit qu’elle voulait être une star » raconte son amie Juliette Ashby.
(*) Le groupe appartient au mouvement revivaliste qui recrée de la musique funk et soul de style , des années soixante-dix.
LE SUPPLEMENT
- ‘’An Intimate Evening in London’’, captation d’un concert privé présenté par Amy en février 2008 aux Riverside Studios à Londres, le jour où elle reçut ses cinq Grammy Awards. Ce document exceptionnel n’a été redécouvert que très récemment, après avoir dormi dans des archives pendant une décennie. Amy joue devant un groupe restreint composé de membres de sa famille, d’amis et de sa maison de disques.
Tracklisting :
You Know I’m No Good-Rehab-Addicted-Tears Dry On Their Own-Back To Black-Hey Little Rich -A Message To You Rudy-Love Is A Losing Game-You Know I’m No Good (répétitions)-Rehab (répétitions)
- Egalement : » Amy » d’Adif Kapadia
Le documentaire
Le bonus
Ce documentaire sur la genèse de l'album "Back to Black " est accompagné d’un concert inédit privé donné en février 2008 dont les bandes n’ont été retrouvées que très récemment. La chanteuse interprète les titres phares de l’album ‘’Black To Black’’ et quelques reprises. L’ensemble constitue une pièce émouvante sur le processus créatif d’un album devenu mythique dans une courte carrière survolée ici uniquement à travers le monde de la musique loin des rumeurs de la ville. Ce n’est qu’au cœur de ses chansons que sa vie éclate totalement en message douloureux, triste ou controversé. D’un studio d’enregistrement à la scène londonienne, Amy Winehouse s’y révèle pleinement sans fard, ni artifice. Avant que le mal ne la rattrape et la condamne à un silence qui aujourd’hui résonne sur la scène des Riverside Studios avec des titres devenus légendaires. AVIS BONUS Un concert inédit, même d'une demi-heure c'est toujours bon à prendre