- DVD : 6 août 2019
- L’histoire : En janvier 1972, Aretha Franklin enregistre un album live dans une église intimiste du quartier de Watts à Los Angeles. « Amazing Grace » devient l’album de Gospel le plus vendu de tous les temps. Si ce concert a été totalement filmé, les images n’avaient jamais été dévoilées…
- Réalisateurs : Sydney Pollack, Alan Elliott
- Audio : Anglais
- Sous-titres : Français
- Studio : Metropolitan Vidéo
- Durée : 89 minutes
- Film :
Meilleur dvd Août 2019 (8 ème)
C’est une histoire qui n’en finit jamais. A la voix d’Aretha, toujours portée par de mystérieuses étoiles, s’ajoutent des images tout aussi vivantes. Immortelles.
Il aura pourtant fallu près d’un demi-siècle avant qu’elles ne nous parviennent depuis cette petite église de Los Angeles où en 1972, la reine de la soul enregistre un album gospel.
En public, lors d’une cérémonie religieuse, où la ferveur du lieu se conjugue à la communion naturelle des participants. Des fidèles, mais aussi de simples amateurs de cette musique sacrée, à l’image de Mick Jagger et Charlie Watts des Rolling Stones, que l’on aperçoit debout et dansant, un petit peu.
La caméra ne se focalise pas sur le duo qui débute alors une tournée américaine. La musique est ailleurs, dans les travées de la petite église où le chœur, les musiciens et les techniciens ont pris place. Il en reste pour le public bien chauffé par le révérend qui en rajoute si la tension retombe.
Mais peu de risque. Premières notes pianotées sur le Steinway et la voix de la diva, tel un embrasement. Le chef du chœur, totalement investi par sa mission sacrée, prend immédiatement la suite d’un enthousiasme qui ne s’éteindra jamais.
Zoom avant flageolant, mise au point approximative, image granuleuse, c’est un document signé Alan Elliott et Sydney Pollack que l’on aperçoit le deuxième soir dirigeant son petit monde. A-t-il repéré les deux Stones ? Il s’agite dans leur direction qu’il indique à l’un des opérateurs.
Joli moment de cinéma couronné par la présence de Clara Ward, la chanteuse qui a beaucoup influencée Aretha Franklin, et son papa , le révérend C.L.Franklin qui aura un petit mot sympathique pour « ce qui est ma fille mais aussi la quintessence d’une chanteuse ».
Il y a des séquences que je n’ai pas comprises, pas perçues, des sentiments qui émanent de ce chant, et s’envolent dans la petite chapelle où tout le monde maintenant est debout. En transe pour certains. Clara Ward se prend la tête dans les mains et dodelinent à côté du papa Franklin totalement hilare.
Une exaltation totale sur une musique qui n’en finit pas. Et qui ne finira jamais. « Amazing Grace » créé à l’occasion de ces deux soirées demeure encore aujourd’hui l’album Gospel le plus vendu au monde. Mythiques , le concert, l’album !
Le film
Dans une paroisse quasi anonyme Alan Elliott et Sydney Pollack ont enregistré et filmé le premier album Gospel d’Aretha Franklin en 1972. Zoom avant flageolant, mise au point approximative, image granuleuse, c’est un document extraordinaire où s’exprime pendant deux soirs la ferveur immense des participants au milieu desquels, totalement anonymes on reconnait Mick Jagger et Charlie Watts. Dans le dénuement spirituel, l’expression de la reine de la soul prend une dimension extraordinaire, que je n’ai pas toujours ressentie à la manière de ces fidèles en communion totale. Mais au-delà des sentiments, la voix d’Aretha force l’attention . Quelle que soit la couleur de la peau, l’origine, la religion.