Synopsis: Avide de puissance et de gloire, Bonaparte entame la campagne d’Egypte. Loin de ces préoccupations guerrières, Caffarelli, l’un de ses généraux, part à la découverte de ce pays et de son âme. Il va s’opposer à l’action exclusivement destructrice de Bonaparte.
La fiche du DVD / Blu-Ray
le film
Le bonus
Meilleur dvd aout 2018 ( 8 ème )
Patrice Chéreau que l’on quitte ce même été sur le plateau de « Ceux qui m’aiment prendront le train » revient par la porte en jouant ce Napoléon, sans véritable entrain. Au cœur de tous les problèmes, il n’est pourtant pas le centre d’intérêt d’un film qui en compte beaucoup trop.
Au cours de la campagne d’Egypte, les habitants du Caire résistent vaille que vaille à l’occupant français. Au sein de la révolte, Youssef Chahine retient beaucoup les tentatives pacifiques du général Caffarelli qui ne s’accordent pas vraiment avec son supérieur belliqueux.
Quand le premier prône des moulins à vents pour le bien-être des peuples, Bonaparte réplique par des fortifications et des fusillades aveugles. Le réalisateur égyptien ajoute une couche supplémentaire à ces aventures en visitant la famille d’Ali, un gamin qui va se lier d’amitié avec Caffarelli ( Michel Piccoli).
Le papa boulanger prône lui aussi la paix des peuples quand dehors la mitraille résonne. Mais généralement, Chahine, toujours aussi plein d’humanité, de bonté et de réserve ne s’attarde pas sur les batailles, mais sur les arrières, ses conséquences…
Le montage qui passe du coq à l’âne ne facilite pas la compréhension d’une histoire portée sur l’hystérie de la guerre. Il y a beaucoup de confusion dans cette entreprise de déstabilisation qui parfois s’apparente à de la pacification. Là où le réalisateur la joue plus légère, comme cette séquence du commandant en chef que Caffarelli caricature en confiant les habits du dictateur à son ami Ali.
Pour cette scène sublime, il faut décrypter le reste d’un scénario brouillon, touffu, pas toujours très compréhensible où les personnages s’égarent dans le récit. Michel Piccoli en Caffarelli « jambe de bois » réussit à surnager ces difficultés d’interprétation, de la part du spectateur et … de l’ensemble des comédiens.
LE SUPPLEMENT
- Une rencontre avec Youssef Chahine ( 30 mn ) .Le cinéaste explique bien le projet qu’il avait à cœur en élevant la portée de son film à une volonté d’ouverture politique et humaniste des pays qui entourent l’Egypte. Le cinéma, tel un viatique face à l’hégémonie américaine du septième art ?
le film
Le bonus
Je ne crois pas avoir tout compris des tenants et aboutissants de la révolte du Caire lors de la campagne égyptienne de Napoléon-Bonaparte. Youssef Chahine filme avec une telle envie, une telle humanité qu’il en oublie dans un montage « coq à l’âne » d’unifier son propos et d’harmoniser son regard. La confusion qui suit amène à ne plus trop distinguer qui fait quoi, à part peut être l’œuvre pacifique de Caffarelli opposée à celle de son chef Bonaparte. Piccoli-Chéreau, le duo, voire parfois le duel est amusant. AVIS BONUS Un entretien très éclairant sur ... l'état du monde, avec le réalisateur
ouais, c’est trop gueulard pour moi. Et Bonaparte, peu importe si on l’aime ou pas, est tellement ridicule qu’on se dit que Chahine a pris ses vessies pour des lanternes. Qu’est-ce que ce film apporte au cinéma, à l’art et à l’histoire? Aucune idée.