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« A la vie » de Jean-Jacques Zilbermann, critique cinéma

Synopsis: Trois femmes, anciennes déportées d’Auschwitz qui ne s’étaient pas revues depuis la guerre, se retrouvent à Berck-Plage. Dans cette parenthèse de quelques jours, tout est une première fois pour Hélène, Rose et Lili : leur premier vrai repas ensemble, leur première glace, leur premier bain de mer… Une semaine de rires, de chansons mais aussi de disputes et d’histoires d’amour et d’amitié...

La fiche du film

Le film : "A la vie"
De : Jean-Jacques Zilbermann
Avec : Julie Depardieu, Johanna ter Steege
Sortie le : 26/11/2014
Distribution : Le Pacte
Durée : 104 Minutes
Genre : Comédie dramatique
Type : Long-métrage
Le film

Ce film très personnel pour le réalisateur Jean-Jacques Zilbermann  relate l’après Auschwitz de trois jeunes femmes, dont les retrouvailles, quinze ans plus tard, cimentent un récit à la fois douloureux et émouvant. Un film si personnel que je m’étonne de ses faiblesses . La réalisation est pesante, l’écriture du scénario mollassonne.

Ces deux écueils rejaillissent inlassablement sur l’aventure de nos héroïnes, différemment confrontées à leur passé. Hélène ( Julie Depardieu) la française, traumatisée à jamais par son expérience dans les camps. Elle sait que personne ne l’attend à Paris, même pas son amour secret dont elle ignore la destinée. Lily, la danoise, une romancière désormais reconnue ( Johanna Ter Steege) a tiré un trait définitif sur son histoire d’hier. Le profil de Rose (Suzanne Clément) est plus ambigu : depuis sa nouvelle vie au Canada, elle refuse d’évoquer ce que fut l’internement, en laissant filer dans son attitude un secret profondément douloureux.

On va le voir  resurgir pendant cette semaine de retrouvailles au bord de la mer, avec d’autres révélations que les trois amies conservaient dans le souvenir d’un passé inavouable.

A la vie

Cette  trame, d’une extrême sensibilité, de l’ordre parfois de l’intime, a peut-être paralysé le réalisateur dans la retranscription de faits, qui ont touché certains membres de sa famille. L’hommage paraît alors bien maladroit dans l’affirmation de ce qui fut et qui conditionne désormais cette sourde mélancolie qui les anime. Comment des corps et des cœurs meurtris peuvent-ils aujourd’hui affirmer une autre identité que celle, silencieuse, qui s’inscrit dans leur quotidien ?

Les apparences sauvent peut-être  l’Histoire, mais pas leur histoire. Lily qui s’interdit tout plaisir, vit avec des fantômes, à l’image d’Henri dont la femme et la petite fille ne sont jamais revenues des camps. Hippolyte Girardot, plutôt à l’aise dans le rôle du  communiste  idéaliste. Ces deux-là sont-ils faits pour s’aimer dans une douleur commune ? La question est posée en filigrane, mais jamais dans la lumière rayonnante de la vie qui tente de percer à travers le récit de Jean-Jacques Zilbermann. Un cinéaste décidément trop dans l’attente, et dont les hésitations rejaillissent sur une direction d’acteurs décousue. J’ai trouvé les comédiennes passablement absentes.Johanna Ter Steege (la romancière) avait pourtant bien des atouts dans son jeu, me semble-t-il. Elle n’en conserve qu’une froideur propre à son insondable passé. Julie Depardieu et Suzanne Clément adoptent quasiment le même profil : comme transparentes.

Ce film très personnel pour le réalisateur Jean-Jacques Zilbermann  relate l’après Auschwitz de trois jeunes femmes, dont les retrouvailles, quinze ans plus tard, cimentent un récit à la fois douloureux et émouvant. Un film si personnel que je m’étonne de ses faiblesses . La réalisation est pesante, l’écriture du scénario mollassonne. Ces deux écueils rejaillissent inlassablement sur l’aventure de nos héroïnes, différemment confrontées à leur passé. Hélène ( Julie Depardieu) la française, traumatisée à jamais par son expérience dans les camps. Elle sait que personne ne l’attend à Paris, même pas son amour secret dont elle ignore la destinée. Lily, la…

Review Overview

Le film

Le réalisateur a mis beaucoup de lui-même dans ce récit qui s’inspire de la vie de sa mère. Un hommage méritoire, certes, mais qui paraît totalement à côté de la plaque. Je n’ai pas trouvé beaucoup de consistance dans cette histoire de trois jeunes femmes rescapées d’Auschwitz qui 15 ans plus tard se retrouvent enfin pour passer une semaine de vacances. La direction d’acteurs, assez mollassonne, rejaillit sur le jeu des comédiennes. Malgré un passé lourd de conséquences, leurs personnages apparaissent transparents, parfois même absents.

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